C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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1
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     ABANDONNER     
2.

"Se livrer à qqc." : Et se tu m'aimmes de cuer loing, Pour ce que de toy ne m'esloing, Eins t'aour, ser et m'abandoing A toute peinne Pour amer, ne riens n'i ressoing, Mort m'aras, quant de ton tesmoing Ma chiere dame, à qui me doing, Sera certeinne. (MACH., Compl., 1340-1377, 247).

2
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     ABONDER     
A. -

"Abonder, être en abondance" : Car, s'elle amast ma vie, ne m'onnour, En la doleur ou je vif et demour Ne me laissast languir l'eure d'un jour Pour tout le monde ; Mais en vertu font monteplier l'onde De la doleur qui en mon cuer habonde Amours premiers et ma dame seconde. Pour ç'ay desir. Mais quels est il ? Il est de tost morir, Car il n'est riens qui me peüst venir Dont je peüsse esperer le garir. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 94). Ne qu'on porroit tarir la mer parfonde Et ses grans flos retenir et leur onde, Ne puet dire homs le bien qu'en vous habunde ; Car il n'est ame, S'on li parle de vous, qui ne responde Que vous n'avez pareille ne seconde Et que toute douceur en vous seuronde. (MACH., Compl., 1340-1377, 261). Et se l'Evangile n'est fausse, Humiliez est qui s'essausse, Et qui s'umilie essaussiez. Pour c'est li noms si essaussiez De ma dame par tout le monde, Qui en humilité habonde, En honneur et en courtoisie, Plus qu'en dame qui soit en vie (MACH., R. Fort., c.1341, 10). Car je seray montez en si haut bruit Que n'en vorroie avoir a sauf conduit Les couronnes de France, d'or recuit, Et d'Engleterre, Nom pas, par Dieu, tout le bien qui habunde En ciel, en terre et en la mer parfonde, Jemmes, honneurs, nes la vie seconde, L'argent et l'or Des minieres qu'il couvient que l'en fonde, Tout ce ne pris la pierre d'une fonde Contre l'amour de la bele et la blonde Qui a chief sor. (MACH., F. am., c.1361, 176). Monsigneur, se Dieus me doint joie, A vëoir plus vous desiroie Que signeur qui fust en ce monde Pour le bien qui en vous habunde. Et tous les jours en oy tant dire Que raison ma volenté tire A vous amer et oubeïr Et a vous volentiers veïr. (MACH., F. am., c.1361, 187). Juno maintenoit le contraire Et dit que bien se deüst taire, Qu'on puet acquerir par richesse Scens, avoir et toute noblesse, Quanqu'il vient, naist, croist et habunde En l'air, en terre, en mer, eu munde, Plus tost qu'on ne l'aroit par scens. (MACH., F. am., c.1361, 206). Une dame ha en ce pays De qui vous n'estes pas hays (...), tous li biens en li habunde. (MACH., Voir, 1364, 70). Et certainement se je fusse Le plus parfais de tout le monde Et se tout l'or qui y habonde Fust miens en deniers tous contens Devoie je estre bien contans (MACH., Voir, 1364, 296). La fontainne afflue et habunde. (MACH., Voir, 1364, 754). Li empereres y demeure, Que Dieux aime, prise et honneure, Qu'on ne tient pas qu'en tout le monde Ait prince où tant de bien habunde. Et c'est ses propres heritages. Si fait dou demourer que sages ; Et l'empereris ensement Y demeure communement. (MACH., P. Alex., p.1369, 30). Quant Nostres Sires fist le monde, Ou tous biens naist, croist et abonde, Il fist premiers le firmament, La terre et quanqu'il y apent (MACH., P. Alex., p.1369, 190). Li biaus solaus, quant il rent sa clarté Et que ses rais la froidure decline Et fait venir les biens à meürté, Einsi le haut bien parfait De ma dame veint tout vice et defait : Par tout resplent sa vaillence et habunde ; Mais de son bien, certes, c'est tout le munde Tant scet, tant vaut, tant puet que c'est la mine Que nuls ne puet espuisier de bonté : Chascuns qui tent à bien y puise et mine ; Mais plus en a, quant plus en a donné. (MACH., L. dames, 1377, 177).

3
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     ACCOURIR     
-

P. métaph. : Mais si tu fais que joie aqueure Et que de confort me sequeure, Par quoy de ses douçours saveure, Tres bien feras. (MACH., Compl., 1340-1377, 247). Mais Douce Esperence acouri Qui au besoing me secouri Et vint en trop plus belle fourme Mil fois, que nature ne fourme. (MACH., R. Fort., c.1341, 133).

4
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     ACCROÎTRE     
II. -

Empl. intrans. "Devenir plus grand, plus important" : J'aray recour à vostre grant noblesse Et en vo bien, qui d'acroistre ne cesse (MACH., Compl., 1340-1377, 259). Regarde mon cuer et mon veil Et l'amour fine Qui en moi d'accroistre ne fine. (MACH., Voir, 1364, 534).

5
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     ACORER     
B. -

Au fig. "Déchirer, briser de douleur" : Souvenirs vient mon las cuer acorer (MACH., Compl., 1340-1377, 255). Et cheï en une doubtance Si grief, si pesant et si pesme, Que de joie ne que de cresme Dedens mon cuer ne demouroit Pour la doubte qui l'acouroit. (MACH., R. Fort., c.1341, 153).

6
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     ADRESSER     
-

P. métaph. : ...vous estes de biauté la déesse Et de douceur souvereinne et maistresse Et pors, où joie et toute honneur s'adresse Par excellance. (MACH., Compl., 1340-1377, 259). Et qu'ailleurs mon cuer ne s'adresse Qu'en toi, doulz amis qui l'adresse Yes de ma gloire. (MACH., Voir, 1364, 530). Si que la dame est fole qui s'adresse A telle amour dont s'onneur est perie (MACH., L. dames, 1377, 198).

7
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     ADVERSE     
"Ennemi" : Si buvrons dou milleur, sans nulle controverse, Quant en enfer sera nostre partie adverse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).
8
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     AERSE     
"Prise" : Dyable en ait l'ame ; ja Dieus ne la renterse. Et la char soit aus leus : s'iert pour euls bonne aerse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).
9
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     AFFAIRE     
.

De put afaire. "Déloyal, méchant" : Traïtres est de put affaire. (MACH., Compl., 1340-1377, 264). Moustre li ce que tu sces faire, Car il est de si put affaire Que signeur ne te vuet clamer. (MACH., C. ami, 1357, 85). Si qu'il est bien raison qu'il face Par leur conseil ce qu'il doit faire Contre la gent de put affaire [les Sarrasins]. (MACH., P. Alex., p.1369, 148).

10
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     AFFÉRIR     
B. -

Il afiert que + subj. "Il convient que" : La seconde chose est qu'il n'affiert mie Que de ma bouche ou par samblant li die Que mes cuers est tous siens, où que je soie (MACH., Compl., 1340-1377, 250). Et pour ce qu'il n'afferoit pas Qu'avent alasse un tout seul pas, Que ne me meïsse en la garde D'Amours et d'Espoir qui me garde, De cuer devost, a humble chiere, Encommensai ceste priere (MACH., R. Fort., c.1341, 117). Il n'affiert pas qu'a moy doie envoier Ne qu'envers moy se doie humilier, Einsois li doy humblement supplier D'avoir sa grace. (MACH., F. am., c.1361, 161).

11
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     AIGUILLONNER     
"Blesser, faire souffrir (moralement)" : Aguillonnez sui de mes anemis Qui en mon cuer ont meintes peinnes mis. (MACH., Compl., 1340-1377, 251).
12
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     AÏRER     
B. -

"Se chagriner" : J'ay si perdu tous mes deduis Qu'en riens resjoïr ne me puis, Dont trop m'aïr. (MACH., Compl., 1340-1377, 245). La souspire, La s'aïre Mes cuers qui tant a martire (MACH., L. plour, 1349, 288). Car quant son dous viaire voy Et je li doy Dire qu'en foy L'aim, en tel ploy Me més que parler n'os à soy. Dont moult durement m'aïr Et profondement souspir (MACH., Lays, 1377, 298).

13
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     AMBLURE     
-

Porter l'ambleüre. "Aller l'amble" : Se n'ai haguenée seüre Ou mulet portant l'ambleüre (MACH., Compl., 1340-1377, 263). Lors fui hors d'esmay et d'effroy, Se montay seur mon palefroy Grisart qui portoit l'ambleüre Moult souëf et de sa nature. (MACH., J. R. Nav., 1349, 154).

14
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     AMER     
1.

"Douloureux, pénible" : Car en mon cuer li maulz d'amer Est si poignant et si amer Qu'il fait nuit et jour enflamer Mon dueil et m'ire (MACH., Compl., 1340-1377, 241). Et si senti doleur si dolereuse Que je croy bien qu'onques femme ne mere Ne senti mal ne doleur plus amere. (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Mon cuer, ma suer, ma douce amour, Voi ma tres amere tristour. (MACH., Voir, 1364, 412).

15
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     AMER     
1.

"Douloureux, pénible" : Car en mon cuer li maulz d'amer Est si poignant et si amer Qu'il fait nuit et jour enflamer Mon dueil et m'ire (MACH., Compl., 1340-1377, 241). Et si senti doleur si dolereuse Que je croy bien qu'onques femme ne mere Ne senti mal ne doleur plus amere. (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Mon cuer, ma suer, ma douce amour, Voi ma tres amere tristour. (MACH., Voir, 1364, 412).

16
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     AMER     
-

Estre amer à qqn : Fortune m'est dure, amere et diverse (MACH., Compl., 1340-1377, 252). ...a l'issir dou ventre ta mere Elle ne te fu pas amere, Einsois te fu moult amiable, Douce, courtoise et charitable (MACH., R. Fort., c.1341, 96).

17
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     AMOUREUX1          AMOUREUX2     
.

Amoureuse pasture : ...et n'aray creature Qui me conforte Ne qui me doint joieuse norriture Ne repaisse d'amoureuse pasture (MACH., Compl., 1340-1377, 259).

18
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     AMOUREUX1          AMOUREUX2     
II. -

Subst. "Personne qui aime d'amour une personne et dont elle est ou désire être aimée" : Briefment, se mesdisant n'estoient, Nulle honte amoureus n'aroient. (MACH., Compl., 1340-1377, 268). [Venus] Qui dame, roÿne et maistresse Est des amoureus, et deesse. (MACH., F. am., c.1361, 194). Eins vueil morir, com loyaus amoureus A qui la mort est jugie à grant tort (MACH., L. dames, 1377, 107).

19
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     AN     
1.

[Cette période commençant à telle ou telle date] : J'ay, passét a plus de X. ans, Oÿ dire que mesdisans Sont necessaires en amours (MACH., Compl., 1340-1377, 267). Or te dirai ce qui m'avint Il ha ja des ans plus de vint. (MACH., Voir, 1364, 690). Le premier an de sa coronne [Pierre 1er], Il s'en ala en Ermenie. (MACH., P. Alex., p.1369, 20). Certes dire ne vous porroie En un an la feste et la joie Qu'on faisoit en chambre et en rue Par le Quaire de leur venue. (MACH., P. Alex., p.1369, 193).

20
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     AN     
-

Estre garnis d'ans : Je croy qu'il fu mis dedens l'arche Noël, car bien est garnis d'ans (MACH., Compl., 1340-1377, 263).

21
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     APAYER     
"Apaiser, satisfaire" : Car nes d'un semblant qui m'apaie Ne m'as peü. (MACH., Compl., 1340-1377, 248).
22
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     APLEUVOIR     
B. -

"Affluer" : ...en li toute doleur apluet (MACH., Compl., 1340-1377, 248).

23
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     ARBRE     
.

Arbre de vie : Mon cuer, m'amour, ma dame souvereinne, Arbres de vie, estoile tresmonteinne (MACH., Compl., 1340-1377, 256). ...c'est [ma dame] l'arbre de vie Et de santé (MACH., Lays, 1377, 377).

24
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     ARCHE1          ARCHE2     
Arche Noé. "Vaisseau fermé qui permit à Noé d'échapper au déluge" : Je croy qu'il [le cheval] fu mis dedens l'arche Noël, car bien est garnis d'ans : On le voit trop bien à ses dans. (MACH., Compl., 1340-1377, 263). Chus, li fil Cham filz de Noé Qui premiers en l'Arche a noé, Fu cilz qui trouva la science Que l'en appelle ningromance (MACH., Voir, 1364, 498).
25
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     ARMER     
2.

Au fig. Armé de. "Pourvu de" : Si qu'armez sui de tres bonne Esperence (MACH., Compl., 1340-1377, 259). Armez s'en va de toutes armes Contre desir, souspirs et larmes. (MACH., F. am., c.1361, 244).

26
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     ASSAUT     
B. -

Au fig. "Souffrance morale, douleur poignante" : Et tout pour ce qu'il ne te chaut Ne de son froit ne de son chaut Ne de pointure ne d'assaut Que li las sente (MACH., Compl., 1340-1377, 248). Car la dame que grief doleur assaut Pour son ami sent un si dur assaut Qu'en li vigour et aleinne deffaut. (MACH., J. R. Nav., 1349, 65).

27
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     ASSERVIR1          ASSERVIR2     
III. -

Part. passé en empl. adj. "Mis en servitude, traité comme un esclave" : Asservis sui, qui m'est chose trop vil(l)e, Car il m'estuet mettre aus murs de la ville (MACH., Compl., 1340-1377, 251).

28
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     ASSEVIR     
B. -

"Accompli, parfait" : Et se vous di Qu'onques encor en ma vie ne vi Corps de dame si trés bien assevi. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 72). Toute biauté est en vous assevie Et vo bonté nuit et jour mouteplie (MACH., Compl., 1340-1377, 256). Mais onques en jour de ma vie Maniere qui fust plus jolie En homme n'en femme ne vi, Et s'ot corps trop bien assevi, Car il estoit grans, lons et drois, Bien façonnés en tous endrois, Gens, joins, jolis, juenes et cointes. (MACH., F. am., c.1361, 182). L'autre ressembloit une fee, Tant estoit bele et bien paree, N'onques en ma vie ne vi Rien qui fust si bien assevi. (MACH., F. am., c.1361, 200).

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     AVOINE     
"Avoine" : Et se te jur qu'il mengeroit, Sans faillir, qui li bailleroit, En un jour assez plus d'aveinne C'uns autres en une semainne. (MACH., Compl., 1340-1377, 265).
30
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     BAIL1          BAIL2     
"Garde, tutelle" : Amours, je t'ay donné le bail De moy, et encor le te bail. (MACH., Compl., 1340-1377, 244). Dont s'a l'amour de vous, ma dame, fail, A qui de long m'amour et mon cuer bail, Pour ce qu'avez de ma vie le bail, Je croy sans faille Que ce sera pour ce que trop po vail Et qu'en honneur povrement me travail. (MACH., F. am., c.1361, 157).
31
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     BARAT     
-

Sans barat : Et vorra doucement amer, Amouresement, sans amer, Sans penser mal, sans villonnie, Sans barat et sans tricherie, Son dous amy (MACH., Compl., 1340-1377, 267). ...je sui son loial ami, Sans barat et sans tricherie (MACH., Voir, 1364, 764). Nuls d'eaus ne scet dire : "c'est mien", Pour ce que c'est une unité, Conjointe par vraie amité, Sans barat et sans mal engien (MACH., Lays, 1377, 341).

32
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     BAUME1          BAUME2     
B. -

"Substance résineuse odorante" : Tant estes monde Qu'en Ynde n'a si precieuse jasme De vo douceur vaurroit mieus une drasme Que tout le miel et le sucre et le basme Qui est en monde. (MACH., Compl., 1340-1377, 261). Qu'a ceaus de Mede et ceaus de Perse Sera devisés tes royaumes, Se c'estoit fins ors ou fins baumes, S'en ara chascuns sa partie, Si en perdras la signourie, Ame, corps et avoir ensamble. (MACH., C. ami, 1357, 34). ...[Vénus] est descendue, Couverte d'une obscure nue, Plainne de manne et de fin bausme Qui la chambre encense et enbausme. (MACH., Voir, 1364, 356).

33
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     BÉER     
II. -

Part. passé en empl. adj. (Gueule) beee. "(Gueule) largement ouverte" : N'a pas lonc temps qu'en mi la rue Li courut sus, guele baée, Comme une beste forcenée, Et l'eüst estranglé, ce cuide, S'il n'eüst tost fait une vuide. (MACH., Compl., 1340-1377, 264). Par plains, par aunois, par boscages, Par montaingnes et par valées, Chantent tuit, les gueules baées, Si font maint son et maint hoquet (MACH., D. Lyon, 1342, 160). ...il y avoit tant de mors, Qu'il ne marchoient que sus corps, Qui gisoient gueule baée, L'un jus, l'autre droit à l'entrée. (MACH., P. Alex., p.1369, 77).

34
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     BERCER     
"Bercer" : .IJ. filles a de lui qu'elle norrist et berse : L'une a à non Margot et l'autre a à non Herse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).
35
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     BERSER     
I. -

Empl. trans. "Frapper, transpercer de flèches" : Il rechigne, il tempeste, pos et henas reverse, Et par mi son celier va et vient et traverse, Comme tous forsenez, quant son service exerce ; Et respont à chascun toudis à la traverse, Comme homs plus eschaufés c'un verras que l'en berse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).

36
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     BESOIN     
A. -

"Nécessité, besoin" : ...tu ne dois pas à tel besoing Moy faillir comme en mortel cas (MACH., Compl., 1340-1377, 247). Et sa gent amonnestoit fort, Qu'il fussent preudomme et vaillant Et qu'il ne fussent pas faillant à ce besong ; car qui fuiroit Vraiement il se destruiroit (MACH., P. Alex., p.1369, 164).

37
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     BÊTE     
-

Beste sauvage : Quant Ecuba vit la destruction De la cité de Troie et d'Ylion Et mettre à mort la belle porteüre Et roy, Priant, mis à desconfiture Et li mener en estrange servage Mise en liens comme beste sauvage, Certes, ce fu dure chose et piteuse (MACH., Compl., 1340-1377, 253). De tous hommes fu deboutez Pour l'orgueil ou il fu boutez, Et parmi champs, parmi boscages Fu mis o les bestes sauvages. (MACH., C. ami, 1357, 30).

38
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     BISE1          BISE2     
.

P. compar. : Et se Desirs m'assaut ou me travaille, Douce Pité veinquera la bataille Et Franchise, par s'espée qui taille Com vens de bise. Si que je sui de tout reconfortez, Que qu'il aveingne, et s'est mes confors tels Et tuit mi sort qu'il n'est pas homs mortel Qui peüst querre Dame où si bien peüsse estre assenez (MACH., Compl., 1340-1377, 260).

39
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     BLÂME     
-

Cheoir en blasme : Mesdisans font l'amant secret, Vray et loyal, sage et discret En garder l'onneur de sa dame Qu'elle ne chiesse en aucun blasme, Si que mesdisans n'en puist dire Chose qui touchast à mesdire. (MACH., Compl., 1340-1377, 268). Qu'il ne puet en ce monde acquerre Riens dont son pueple tant le blasme Comme de chëoir en tel blasme. (MACH., Voir, 1364, 474).

40
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     BLESSER     
1.

"Toucher désagréablement, douloureusement" : Et s'il est riens qui me grieve ou me blesse, J'aray recour à vostre grant noblesse (MACH., Compl., 1340-1377, 259). Car se tu yes en grant richesse, Jamais n'avras vraie leësse, Fors peinne, misere et tristesse, Et en doubtance Seras dou perdre, qui trop blesse, Ou l'ardeur aras et l'aspresse D'avarice qui est maistresse De pestilence. (MACH., R. Fort., c.1341, 38). ...Et s'estoit mes cuers en tristesce, Qui est chose qui trop fort blesce. (MACH., Voir, 1364, 728).

41
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     BOIRE1          BOIRE2     
I. -

Empl. trans. "Boire" : Lors s'à boire demande, j'ay vin de couleur perse Dont li muis ne vaut pas la queue d'une querse (MACH., Compl., 1340-1377, 266). Et si despent on moult en blé, Car maint y a qui se renvoise, En buvant godale et servoise (MACH., P. Alex., p.1369, 28). Des viandes dont servi furent Largement et de vin qu'il burent Me tais, car je ne les diroie S'un jour tout entier y pensoie. (MACH., P. Alex., p.1369, 37).

42
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     BORGNE1          BORGNE2     
-

Oeil borgne : Mais ce qui plus va mon mal empirant, C'est ce que bien à mon borgne oueil parçoy Qu'à court de roy chascuns y est pour soy, Car il n'est homs qui tant à moy aconte Que de mes maus face samblant ne conte. (MACH., Compl., 1340-1377, 252).

43
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     BOSSE     
"Bubon de la peste" : Einsois est uns tres grans peris Qu'estre en porriens tous .IJ. peris Et cheoir dedens une fosse, Si ne morriens pas de la bosse. (MACH., Compl., 1340-1377, 262). ...tous les jours a grans monciaus Trouvoit on dames, jouvenciaus, Juenes, viels et de toutes guises, Gisans mors parmi les eglises ; Et les gettoit on en grans fosses Tous ensamble, et tous mors de boces (MACH., J. R. Nav., 1349, 150).
44
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     BOUTER1          BOUTER2     
A. -

"Frapper" : Mais s'il avient qu'il se desferre, .X. hommes faut, quant on le ferre : Li uns sache, li autres boute. Chascuns le fuit, chascuns le doubte ; Et loiez est à .IIIJ. estaches Dou travail ; et vueil que tu saches Qu'on n'i fait riens, s'on ne le pent. (MACH., Compl., 1340-1377, 265).

45
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     BOUTER1          BOUTER2     
.

[Le suj. désigne une chose abstr.] Soi bouter en. "Se mettre dans, prendre possession de, envahir" : Ne Souvenirs ja mais ne m'aideroit, Car desconfort toudis m'aporteroit, Merencolie en moy se bouteroit, Pour moy detraire. (MACH., Compl., 1340-1377, 260). Dont ont li roy plus grant deffaut Que n'ont la povre gent menue, D'or, d'argent et de joiaus nue, Et par deffaut de souffissance, Car en leur cuer se boute et lance Un ardant rain de convoitise Qui si les ambrase et atise Qu'il les art jusques es entrailles (MACH., R. Fort., c.1341, 101). Quant il se vit en si haut point, Orgueil, qui ne scet faire a point, En son cuer se mist et bouta Et telement le debouta Qu'il perdi sa gloire et son regne, N'orgueil n'i tint regle ne regne. (MACH., C. ami, 1357, 29).

46
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     BOYAU     
"Boyaux" : Lors s'à boire demande, j'ay vin de couleur perse Dont li muis ne vaut pas la queue d'une querse, Car mon ventre fait bruire et les bouiaus me perse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266). Lors Gaverelles le singla Parmi les flans IJ. cops ou IIJ. De s'espée, jusqu'à la crois, Si que les bouiaus li cheoient Par mi les plaies qui sainnoient. (MACH., P. Alex., p.1369, 269).
47
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     BRAIRE     
-

En partic. [Le suj. désigne un enfant] "Pleurer bruyamment" : Margot ne fait que braire : tant est male et desperse. Et Herse pisse en lit tant que tout le tresperse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).

48
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     BREF     
C. -

"Proche" : Or vueilliez dont entendre ma clamour Et avec ce considerer l'amour Dont je vous aim, car brief seroit ma fin, Se ne m'amiés de cuer loial et fin. (MACH., Compl., 1340-1377, 254).

49
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     BRIDE     
-

À bride renouee : Sire, il est voirs comme evangile Que li contes de Tanquarville M'envoia une haguenée Sans selle, à bride renouée, D'un piet et d'un oueil desferrée, Qui est de tous poins aveuglée (MACH., Compl., 1340-1377, 262).

50
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     BRUIRE     
-

[Dans une tournure factitive] : Lors s'à boire demande, j'ay vin de couleur perse Dont li muis ne vaut pas la queue d'une querse, Car mon ventre fait bruire et les bouiaus me perse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).

51
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     BRUIRE     
-

Au fig. "Se répandre" : Si feray ma conclusion En disant, com bien avisée, Que je sui toute confortée De leurs parlers et de leur bruit Qui contre les amoureus bruit. (MACH., Compl., 1340-1377, 268).

52
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     BRUIT     
-

P. métaph. : Si feray ma conclusion En disant, com bien avisée, Que je sui toute confortée De leurs parlers et de leur bruit Qui contre les amoureus bruit. (MACH., Compl., 1340-1377, 268).

53
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     CELERIN1          CELERIN2     
[Pour exprimer une valeur dérisoire] "Espèce de hareng" : Parlent assez, il ne m'en chaut : Ce ne me fait ne froit ne chaut ; N'en donroie .IJ. celerins. Dieus scet qui est bons pelerins Et qui est bonne pelerine. à tant m'en tais et mon dit fine. (MACH., Compl., 1340-1377, 269).
54
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     CELLIER     
"Cellier" : Je me plein de celui qui en celier converse : Il me honnist mon vin de l'iaue qu'il y verse. Mout fu l'uevre de Dieu à la sienne diverse ; Car il fist d'yaue vin, et il fait la renverse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).
55
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     CENDRE     
-

[Dans des tours compar. plus ou moins stéréotypés] : Et ja soit ce qu'en mon cuer grief mal porte Pour li amer, miex vorroie estre morte Que de bouche, par resgart ou par chiere Li deïsse que sui s'amie chiere Ne qu'en mon cuer porte celeement L'amour de li trop plus couvertement Que li charbons n'art par dessous la cendre (MACH., Compl., 1340-1377, 250). Mais le fer ardant de la flesche Qui le cuer toudis art et seche, Saches certeinnement qu'il art Et bruïst par si soutil art Qu'il n'i pert tache ne arsure, Trace, plaie, ne blesseüre, Et einsi se keuve et engendre Com li charbons dessous la cendre. (MACH., R. Fort., c.1341, 69). Si ne sçay le milleur tour prendre, Car j'aim miex morir que mesprendre Vers li que j'aim sans meffaçon, Ne qu'ailleurs mon dolent cuer rendre, Qui plus art que charbon sous cendre Pour sa belle clere façon (MACH., Lays, 1377, 329). Mais, s'aucun espoir li vuet rendre, Plus couvertement li doit tendre Que li charbons dessous la cendre N'est, sans flamboier et sans luire. (MACH., Lays, 1377, 382).

56
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     CERTES     
A. -

"Certes, assurément" : Certes, ce fu dure chose et piteuse (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Je te pri trop, n'en fai que rire, S'on te fait grief peinne ou desroy, Mais aies toudis cuer de roy, Et certes, tu les veinqueras, Toutes les fois qu'einsi feras. (MACH., C. ami, 1357, 62). Je le voy et le sçay de fait Qu'en rien de moy ne li souvient, Quant pour li morir me couvient. Et si n'est pité qui l'en prengne Ne confort qui de li me veingne. Car certes, s'elle le sceüst, Aucune pité en eüst. (MACH., F. am., c.1361, 196). Et certes, s'il m'eüst requis, Je li eüsse santé quis. (MACH., F. am., c.1361, 219). Et certes a toi seulement Sui je subgés et le veuil estre. (MACH., Voir, 1364, 640).

57
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     CHAIR     
A. -

"Chair" : Dyables en ait l'ame ; ja Dieus ne la renterse. Et la char soit aus leus : s'iert pour euls bonne aerse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266). Mon cuer vous lais et met en vo commant, Et l'ame à Dieu devotement presente, Et voist où doit aler le remanant : La char aus vers, car c'est leur droite rente ; Et l'avoir soit departi Aux povres gens. (MACH., L. dames, 1377, 206).

58
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     CHARBON     
-

P. compar. : ...miex vorroie estre morte Que de bouche, par resgart ou par chiere Li deïsse que sui s'amie chiere Ne qu'en mon cuer porte celeement L'amour de li trop plus couvertement Que li charbons n'art par dessous la cendre (MACH., Compl., 1340-1377, 250). Saches certeinnement qu'il art Et bruïst par si soutil art Qu'il n'i pert tache ne arsure, Trace, plaie, ne blesseüre, Et einsi se keuve et engendre Com li charbons dessous la cendre. (MACH., R. Fort., c.1341, 69). ...j'aim miex morir que mesprendre Vers li que j'aim sans meffaçon, Ne qu'ailleurs mon dolent cuer rendre, Qui plus art que charbon sous cendre Pour sa belle clere façon (MACH., Lays, 1377, 329).

59
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     CHARRETTE     
-

Loc. fig. : Fortune m'est dure, amere et diverse, Qui ma cherrette einsi trebuche et verse. (MACH., Compl., 1340-1377, 252).

60
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     CHAUD     
.

Ne faire ne froit ne chaut : Parlent assez, il ne m'en chaut : Ce ne me fait ne froit ne chaut (MACH., Compl., 1340-1377, 269). Mais toutes ces maleürtés, Ces(t) pestilences, ces durtés Ne font a moi ne froit ne chaut, Car par ma foi il ne m'en chaut (MACH., Voir, 1364, 488).

61
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     CHAUSSÉE     
"Chemin" : Toudis sus la chaussie cloche [un cheval]. Trop est fols qui de lui s'aproche ; N'il n'est homs qui le feist traire. (MACH., Compl., 1340-1377, 264).
62
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     CHOIR     
-

Cheoir dedens : Et j'y voy po, par saint Remy, Qui n'est mie trop bon pour my ; Einsois est uns tres grans peris Qu'estre en porriens tous .IJ. peris Et cheoir dedens une fosse, Si ne morriens pas de la bosse. (MACH., Compl., 1340-1377, 262).

63
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     CHOIR     
-

Cheoir en blasme. "Encourir le blâme" : Mesdisans font l'amant secret, Vray et loyal, sage et discret En garder l'onneur de sa dame Qu'elle ne chiesse en aucun blasme, Si que mesdisans n'en puist dire Chose qui touchast à mesdire. (MACH., Compl., 1340-1377, 268).

64
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     CLEF     
-

[Dans un cont. métaph.] : ...qu'Amours mon cuer mais ne desserre, Qu'est enserrez En vo prison où il n'a clef ne serre... (MACH., Compl., 1340-1377, 261). ...Je croy que ce seroit profis, S'il les savoit si bel attraire Qu'il peüst de leur bouche traire La clef pour leurs frans cuers ouvrir... (MACH., D. Aler., a.1349, 246). Ses cuers est fermez en la tour D'Amours, sous la clef de Tristesse (MACH., J. R. Nav., 1349, 205).

65
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     CLOCHER1          CLOCHER2     
"Boiter" : Frecineus est dedens le ventre Qui jusques en pissot li entre, Dont il a demouré, sans fable, Plus de .IV. mois en l'estable. Toudis sus la chaussie cloche. Trop est fols qui de lui s'aproche ; N'il n'est homs qui le feist traire. Traïtres est de put affaire. C'est uns chevaus qui chascun blesse. (MACH., Compl., 1340-1377, 264).
66
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     COMMUN     
C. -

"Petit peuple" : Las ! or seray en l'Empire en essil, Car je voy bien qu'estre convient comme un Prestres et lais, et en main de commun. (MACH., Compl., 1340-1377, 252).

67
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     COMPLAINDRE     
B. -

Complaindre qqc. "Plaindre, déplorer qqc. de pénible" : Foy que tu dois Amours, qui est mes chiés, Pleure avec moy et complain ma dolour, Cuevre de plours ta face et ta coulour Et di à tous qu'einsi, sans nul meffait, Vois en essil, car je n'ay riens meffait, Et que ja mais ne feray chant ne lay. (MACH., Compl., 1340-1377, 252). Las ! c'est Honneur qui est en maintes cours Mors à grant tort et Loyauté bannie, Et Verité, qui estoit mes recours, Y est aussi morte et ensevelie. Doit on bien tel mort plourer. La doit on bien complaindre et regreter. Moult me plairoit, s'en plours fondre pouoie, Quant j'ay perdu la riens que plus amoie. (MACH., L. dames, 1377, 202).

68
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     COMPLAINDRE     
-

Soi complaindre à qqn (de/pour qqc.) : A toi, Hanri, dous amis, me complain, Pour ce que mais ne queur ne mont ne plain, Car à pié sui, sans cheval et sans selle, Et si n'ay mais Esmeraude ne Belle, Ne Lancelot, dont petit me deduit, Quant la joie ay perdu de tel deduit. (MACH., Compl., 1340-1377, 251). Et s'estoie flewes assés Et de maladie lassés, Ne nulz ces meschiés ne savoit, Qu'aveuc moy personne n'avoit A qui je m'osaisse complaindre. (MACH., Voir, 1364, 86).

69
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     COMPLAINDRE     
.

[Domaine de l'amour] : Mes dous amis, à vous me vueil compleindre Dou mal qui fait mon cuer palir et teindre, Car de vous vient, si le devez savoir, Ne sans vous seul confort ne puet avoir. (MACH., Compl., 1340-1377, 254). ...Et Morpheüs, qui fera tout certein Son cuer dou mien et li dira de plain Comment toudis pour s'amour me complain, Et qu'il m'estuet Morir pour li, estre autrement ne puet... (MACH., F. am., c.1361, 169).

70
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     CONCLUSION     
A. -

"Conclusion" : J'ay bien prouvé m'entention ; Si feray ma conclusion En disant, com bien avisée, Que je sui toute confortée De leurs parlers et de leur bruit Qui contre les amoureus bruit. (MACH., Compl., 1340-1377, 268). Et pour c'en ma conclusion Di que c'est la parfection Ou toute humeinne creature Doit plus tendre et mettre sa cure, Après la joie qui ne fine Qui seur tout est plaisant et fine. (MACH., C. ami, 1357, 139). Si ont fait leur relation Et dit, en leur conclusion, De la pais toute la maniere. (MACH., P. Alex., p.1369, 222).

71
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     CONTROVERSE     
-

Sans nulle controverse. "Sans discussion possible, assurément" : ...Dyables en ait l'ame ; ja Dieus ne la renterse. Et la char soit aus leus : s'iert pour euls bonne aerse. Si buvrons dou milleur, sans nulle controverse, Quant en enfer sera nostre partie adverse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).

72
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     CONVERS1          CONVERS2     
"Converse" : C'est uns truans convers qui aimme une converse, Orde, vieille et puante, orgueilleuse et perverse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).
73
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     CONVERS1          CONVERS2     
"Convers" : Je me plein de celui qui en celier converse : Il me honnist mon vin de l'iaue qu'il y verse. Mout fu l'uevre de Dieu à la sienne diverse ; Car il fist d'yaue vin, et il fait la renverse. C'est uns truans convers qui aimme une converse, Orde, vieille et puante, orgueilleuse et perverse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).
74
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     CONVERSER1          CONVERSER2     
"Vivre, demeurer, se trouver" : Je me plein de celui qui en celier converse : Il me honnist mon vin de l'iaue qu'il y verse. Mout fu l'uevre de Dieu à la sienne diverse ; Car il fist d'yaue vin, et il fait la renverse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).
75
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     CÔTÉ     
B. -

"Flanc" : Tu qui vues avoir mon cheval, Je te di qu'amont et aval, Sans faillir, au tiers pas s'arreste, S'on n'a toudis la verge preste Ou l'esperon à son costé Dont cent mille fois l'ay osté ; Dont il trebuche, quant il marche. (MACH., Compl., 1340-1377, 263). Et le costé fendu avoit, Si qu'on veoit appertement Son cuer sans nul empeschement (MACH., Voir, 1364, 648).

76
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     COTTE     
-

Cote de fer. "Cotte de maille" : ...Et si vuet on que je veille à la porte Et qu'en mon dos la cote de fer porte ; Ou il convient qu'ailleurs demourer voise Et laissier Reins, dont petit me renvoise. (MACH., Compl., 1340-1377, 251). Il buvera et mangera, Se mestiers est, et s'armera De cotes de fer ou de tacles. (MACH., Voir, 1364, 110).

77
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     COUR     
A. -

"Cour seigneuriale, lieu où réside un prince et sa suite" ; p. méton. "entourage d'un prince" : Mais ce qui plus va mon mal empirant, C'est ce que bien à mon borgne oueil parçoy Qu'à court de roy chascuns y est pour soy, Car il n'est homs qui tant à moy aconte Que de mes maus face samblant ne conte. (MACH., Compl., 1340-1377, 252). Quar li Dieus qui est tous puissans Par grace li volt tant aidier Qu'il fausist à bien souhaidier, Et pour le roy qu'il trouva là Quant à la cour de Romme ala ; Car on tient que li rois de France Ha plus qu'autres roys de puissance. (MACH., P. Alex., p.1369, 23). Li roys se parti de la court. Mais sa renommée qui court Par tous païs, par tous chemins, L'essaussa tant que les Hermins L'ont pour leur signeur esleü (MACH., P. Alex., p.1369, 222). ...qu'il se desdie En vostre presence, et qu'il die, Si haut qu'il ne le puist nier, Qu'il me tient pour bon chevalier En tous cas, preudomme et loial Pour estre en toute court royal ; Et que chascuns le sache et l'oie Par quoy desamensongiés soie (MACH., P. Alex., p.1369, 239).

78
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     COURBE     
"Chez le cheval, tumeur osseuse du pied" : Je croy qu'il [un cheval] fu mis dedens l'arche Noël, car bien est garnis d'ans : On le voit trop bien à ses dans. Il est velus comme uns louviaux, Et s'a les .IV. piez nouviaus, Espavins, courbes et moletes, Et s'a les jambes trop mal nettes, Car nuls nettoier ne li puet, Pour ce que souffrir ne le vuet. (MACH., Compl., 1340-1377, 263).
79
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     COURIR     
A. -

"Courir, parcourir, sillonner" : A toi, Hanri, dous amis, me complain Pour ce que mais ne queur ne mont ne plain, Car à pié sui, sans cheval et sans selle. (MACH., Compl., 1340-1377, 251). Plus tost courans que nuls chevaus, Pour courir les mons et les vaus... (MACH., P. Alex., p.1369, 58).

80
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     COUVERTEMENT     
"D'une manière cachée ; en cachette, en secret, discrètement" : ...miex vorroie estre morte Que de bouche, par resgart ou par chiere Li deïsse que sui s'amie chiere Ne qu'en mon cuer porte celeement L'amour de li trop plus couvertement Que li charbons n'art par dessous la cendre. (MACH., Compl., 1340-1377, 250). Car pour riens ne li descouvrisse L'amour de mon cuer, ne deïsse, Ne descouvrir ne li peüsse, Se je vosisse ne sceüsse ; Eins portoie couvertement Ceste amour et celeement... (MACH., R. Fort., c.1341, 14). ...Et en son pis couvertement Traïson noe. (MACH., R. Fort., c.1341, 38). ...vous me soliés escrire couvertement, et maintenant vous me faites envoier vos lettres par estranges ; si ne sai que penser (MACH., Voir, 1364, 522). Mais, s'aucun espoir li vuet rendre, Plus couvertement li doit tendre Que li charbons dessous la cendre N'est, sans flamboier et sans luire. (MACH., Lays, 1377, 382).
81
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     COUVRIR     
-

P. exagér. : Foy que tu dois Amours, qui est mes chiés, Pleure avec moy et complain ma dolour, Cuevre de plours ta face et ta coulour (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Si n'ay confort, amis, fors que tant plour Que je cuevre ma face de mon plour. (MACH., Compl., 1340-1377, 255).

82
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     COUVRIR     
-

P. exagér. : Foy que tu dois Amours, qui est mes chiés, Pleure avec moy et complain ma dolour, Cuevre de plours ta face et ta coulour (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Si n'ay confort, amis, fors que tant plour Que je cuevre ma face de mon plour. (MACH., Compl., 1340-1377, 255).

83
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     CREVER     
B. -

"Faire périr, tuer" : Car quant je voy qu'il vous convient la mer Passer, amis, c'est le fiel, c'est l'amer Qui crevera mon cuer. (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Sains Blaises sus le lac embla, Qui terre ferme li sambla ; Saint Lorent rendi la veüe à ceaus qui l'avoient perdue ; Sainte Magarite creva Le serpent qui mult la greva (MACH., P. Alex., p.1369, 15).

84
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     CURE     
-

[Le compl. d'obj. désigne une pers.] : Mais quant je pensay ensement Comment je l'aim trés loyaument, Et elle n'a cure de moy, Einsois me fait peinne et anoy Et me fait en dolour languir... (MACH., D. verg., a.1340, 17). Mais j'aim la fleur de toute creature Et grant doubte ay qu'elle n'ait de moy cure. (MACH., Compl., 1340-1377, 252). Mais quant li tristes ymagine La grant biauté, la douceur fine De celle qui n'a de li cure, Dont li venroit envoiseüre, Que elle aimme un autre que li ? (MACH., Prol., c.1377, 8).

85
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     DANGER     
-

[Dans le domaine de l'amour] : Et si ne sçay que je feroie, Se hors de son danger estoie : Tant l'aim je et croy. (MACH., Compl., 1340-1377, 242). Vous savez bien que par dit et par fait Vous ai servi loyaument, sans meffaire, Et qu'adès vueil vo dous service faire, Com cilz qui tous à vo dangier m'encline De cuer, de corps et de volenté fine. (MACH., L. dames, 1377, 72).

86
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     DÉBONNAIRE     
C. -

"Qui traduit, qui exprime la bonté, la bienveillance" : ...son viaire Qui tant estoit dous, humble et debonnaire (MACH., J. R. Beh., c.1340, 79). Et pour ce que tu m'ies contraire, Si te pri, pour tout mon salaire, Que tu me vueilles tost deffaire Et que le dart Mortel faces dedens moy traire Par son dous regart debonnaire, Qui mon dolent cuer plus n'esclaire De son espart. (MACH., Compl., 1340-1377, 245). Dame, vostre dous viaire Debonnaire Et vo sage meintieng coy Me font vo service faire, Sans meffaire, De fin cuer, en bonne foy. (MACH., Ch. bal., 1377, 600). Et se petit vail, Son tres dous plaisant viaire Debonnaire Exemplaire Me sera de tous biens faire : Pour ce à li me bail. (MACH., Lays, 1377, 334). Si se vaut assez miex taire Que dire folie et faire ; Car s'il aimme sans retraire Et sans decevance, Dous ris, regart debonnaire, Biau parler et gent attraire Fait pour cuer d'amant attraire Doit bien tenir à salaire Et à souffisance. (MACH., Lays, 1377, 386).

87
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     DÉCONFORTER     
I. -

Empl. trans. "Décourager, attrister, peiner, affliger" : Car il n'est biens ne joie qu'il m'aporte, Einsois toudis me grieve et desconforte, Dont j'ay souvent estranglé maint souspir, Pour ce que trop parfondement souspir. (MACH., Compl., 1340-1377, 255). Car tuit mi penser contre my Sont et mi mortel anemy ; Et quant Souvenir en moy vient, Tendrement plourer me couvient, Qu'en monde n'a bien qu'i m'aporte, Eins me mourdrist et desconforte... (MACH., C. ami, 1357, 74). Car nulle fois de riens ne me defri, Ne riens ne puet mon cuer desconforter, Ains ay le temps si bon et si ouni Que je ne puis à nulle riens penser Fors à joie seulement (MACH., Bal., 1377, 552). Helas ! dame, conforté Ne m'avez en ma grieté, Ne tant ne quant, Eins m'avez desconforté, Si que tout desconfort hé. (MACH., Ch. bal., 1377, 621).

88
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     DÉCONFORTER     
II. -

Empl. pronom. réfl. "Se lamenter, se désoler, s'attrister" : Mes tristes cuers qui tant se desconforte Que riens qui soit ne li puet aporter Chose de quoy il se puist conforter. (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Encor te vueil je deus mos dire Pour continuer ma matire : Amis, se tu te desconfortes, Tu mourdris ton cuer et avortes Et fais joie a tes anemis... (MACH., C. ami, 1357, 64). Se bien li dit que trop me desconforte Et qu'il n'est riens en quoy je me deporte... (MACH., F. am., c.1361, 169). Amis tres dous, tu t'en iras, Dont moult te desconforteras... (MACH., F. am., c.1361, 223). Il se complaint, il se demente ; Des yex pleure, dou cuer soupire ; Homs vivans ne le saroit dire Son meschief ; trop se deconforte Et dist : "Honneur, or yes tu morte ! Certes dou tout perdu t'avons Sans recouvrier, bien le savons." (MACH., P. Alex., p.1369, 109). Si ne me desconfort, Car d'espoir me confort Qui me donne confort En vostre douceur pure. (MACH., Ch. bal., 1377, 619). Las ! or sui au port De tout desconfort, Quant mes maus recort ; Et si fort me desconfort Que ne le puis dire, Car pechiés me mort (MACH., Lays, 1377, 412). Mais durement endurer le m'estuet, Car je sui près de perdre le confort De Bon Espoir, dont je me desconfort (MACH., Motés, 1377, 489).

89
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     DÉCONNAÎTRE     
"Ne pas connaître, méconnaître, ignorer, oublier" : Eins m'as dou tout descongneü Fors en .J. cas que j'ay veü : C'est par tout où tu m'as peü Porter damage. (MACH., Compl., 1340-1377, 248). Les armes qui sont en l'escu Des vrais amans, et la vertu Des coulours m'aprist a congnoistre, Sans oublier ne descongnoistre... (MACH., R. Fort., c.1341, 134). Et li loial de guerre don. Car li trés fin loial ami Qui disoient : "Aimy ! Aimi !" Et qui souffroient les estours D'amours fines en mains destours Y estoient descongneü, Et li faus pour bon congneü Par leur fausseté qui enerbe. (MACH., D. Lyon, 1342, 200). Quant ma dame ne m'a recongneü, Je doy moult bien scens perdre et congnoissance. Avoir me doit joie descongneü, Quant ma dame ne m'a recogneü. Car com son serf lige adès congneü M'a ; or me muir pour sa descongnoissance. (MACH., L. dames, 1377, 141). Las ! or m'a descongneü, Quant de moy faire aligence Ha heü temps et pooir ; N'en riens n'a recongneü Ma dolour ne ma grevance, Eins m'a mis en nonchaloir. (MACH., Motés, 1377, 512).
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     DÉCOUPER     
"Couper en morceaux, tailler en pièces ; massacrer" : Trop est de put afaire, trop a la main escherse ; N'a si mauvais villain de Paris jusqu'en Perse. De Dieu soit il maudis et tués d'une herse, Ou decopez par pieres com la terre c'on herse, Et com le laboureur la fent, quant il la berse, Ou pendus au gibet de la ville de Merse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266). Se nous estiens d'acier trempé, Si seriens nous tui décopé, Et s'il entrent en la cité, Nos gens seront desbareté, Car sà et là les ociront, Pour ce qu'ensamble pas ne sont (MACH., P. Alex., p.1369, 92). Bremons et Lesparre et leur gent Y veinrent isnellement Pour eaus decoper et chassier. Chascuns tint le bon branc d'acier ; Si les affolent et mehaingnent Et tuent tous ceuls qu'il ataingnent. (MACH., P. Alex., p.1369, 168). ...à un jour et à une heure, Les penroient tous sans demeure, Ne jamais d'eaus n'eschaperoient, Ainçois tous les decoperoient, S'arient les corps et la chevanse. (MACH., P. Alex., p.1369, 185).
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     DÉDUIT     
-

Perdre tous (ses) deduits : Car je voy bien que tu me nuis Et que joie has de mes anuis, Quant le cuer de ma dame duis à moy fuir. Et pour ce que tu t'i deduis, J'ay si perdu tous mes deduis Qu'en riens resjoïr ne me puis, Dont trop m'aïr. (MACH., Compl., 1340-1377, 245). Amis, bien voi que tu pers tous deduis Pour ce qu'il faut que face ceste voie (MACH., Voir, 1364, 278).

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     DÉESSE     
-

[Lang. de l'amour] : ...vous estes de biauté la déesse Et de douceur souvereinne et maistresse Et pors, où joie et toute honneur s'adresse Par excellance. (MACH., Compl., 1340-1377, 259). Ains sera de moi aouree, Servie, amee et honnouree Com la souveraine deesse (MACH., Voir, 1364, 174). Tu ies ma dame et ma deesse (MACH., Voir, 1364, 354). Mon cuer, m'amour, ma deesse, m'amie (MACH., L. dames, 1377, 224).

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     DÉFERRER     
-

P. métaph. : Sire, il est voirs comme evangile Que li contes de Tanquarville M'envoia une haguenée Sans selle, à bride renouée, D'un piet et d'un oueil desferrée, Qui est de tous poins aveuglée ; Si que je sui à piet sans lance. (MACH., Compl., 1340-1377, 262).

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     DÉFOULER     
B. -

"Renverser à terre, fouler aux pieds" : C'est uns chevaus qui chascun blesse. Guillemin mordi en la fesse, Et s'a Garnier en bras si mors Qu'à po qu'il n'en a esté mors. Le mareschal a defoulé, Et s'a son vallet affolé (MACH., Compl., 1340-1377, 264).

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     DÉLIVRER1          DÉLIVRER2     
.

En partic. "Débarrasser de" : Et se te jur qu'il [mon cheval] mengeroit, Sans faillir, qui li bailleroit, En un jour assez plus d'aveinne C'uns autres en une semainne. Je te pri que tu m'en delivres, Car, se Dieus me gart, pour cent livres Autretant ne le garderoie Con gardé l'ay : trop fort m'assoie. (MACH., Compl., 1340-1377, 265). Tant pensay que moult m'anoia, Dont mes cuers doucement pria Qu'Amours m'en vosist delivrer Et autres pensées livrer. (MACH., D. Aler., a.1349, 387).

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     DÉMESURER     
I. -

Empl. trans. "Faire sortir qqn des bornes de la mesure" : ...les amans mettre à mesure, Quant desirs trop les desmesure. (MACH., Compl., 1340-1377, 267).

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     DESPERT     
B. -

[En parlant d'une pers.] "Sauvage, méchant" : .IJ. filles a de lui qu'elle norrist et berse : L'une a à non Margot et l'autre a à non Herse. Margot ne fait que braire : tant est male et desperse. Et Herse pisse en lit tant que tout le tresperse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266).

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     DESSERRER1          DESSERRER2     
-

[Dans un cont. métaph.] : Si ne vous doy autre merci requerre Fors tant qu'Amours mon cuer mais ne desserre, Qu'est enserrez En vo prison où il n'a clef ne serre, Et qu'il vous serve en tel guise qu'il n'erre, Et que de vous soie, einsois qu'on m'enterre, Amis clamez. (MACH., Compl., 1340-1377, 261).

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     DESTRUCTION     
A. -

"Action de détruire ; son résultat" : ...Ecuba vit la destruction De la cité de Troie et d'Ylion Et mettre à mort la belle porteüre Et roy, Priant, mis à desconfiture... (MACH., Compl., 1340-1377, 253). Encor vous fist sa nation Tres vierge et sans corruption, Joie et la visitation Des pastours de la region, Des .IIJ. rois l'adoration, Vostre purification Et aussi la destruction Des ydoles d'Egypte. (MACH., Lays, 1377, 401).

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     DÉTACHER     
B. -

"Percer de traits" : Car s'il se deingnoit descochier Seur li, sans li plus destachier, Onques ne fu par tel archier Si garis hom, Qu'assés aroie guerredon. (MACH., Compl., 1340-1377, 246).

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